Thé : de l’arbuste à la tasse / Petit compte-rendu

Hortelli
PUBLIE LE : 25 septembre 2020

Il y a quelques jours, nous nous retrouvions pour passer un moment d’information, d’échange et de dégustation autour du thé en compagnie d’Elodie qui représentait la marque angevine Mon Thé Bio. Pourquoi parler du thé chez Hortelli ? Parce qu’avant d’être la deuxième boisson la plus consommée au monde après l’eau et ce sur tous les continents, le thé vient d’un arbuste et nous souhaitions proposer aux amateurs et amatrices de thé d’en savoir plus sur cette plante. C’est d’ailleurs par la description de cette plante, de ses besoins et son mode de culture que nous avons commencé. Puis Elodie a pris le relai sur la partie “boisson” et “dégustation”.

L’arbuste

Le théier est un arbuste du genre camellia. C’est le Camélia sinensis pour lequel il existe de nombreux cultivars, tous développés pour s’adapter à des terroirs spécifiques et sélectionnés pour leur qualité gustative.  » L’arbre à Thé  » est un arbuste dense et compact qui évolue de préférences en altitude et dans des régions tropicales à subtropicales (Asie orientale).

Feuillage : persistant (qui garde ses feuilles toute l’année)
Famille : Théacées
Origine : Chine
Forme de fleur : simple, blanche, très subtilement parfumée.
Période de floraison : longue et intéressante, de novembre à mars, il produit une multitude de petites fleurs blanches aux étamines or et qui en plus, sont très subtilement parfumées.
Sol : acide, léger, humifère, frais et bien drainé
Taille à 10 ans : 0,80m X 1m
Feuilles : élégantes, vert foncé et brillant => « Thé vert » et ses vertus anti-oxydantes et stimulantes.

Sa culture
Le théier s’acclimate très bien dans nos régions, sa croissance est juste moins vigoureuse que dans ses régions d’origine.
Evidemment, nous parlons là de la culture du théier en Anjou et il me semble bon de vous le dire tout de suite : vous ne pourrez pas être auto-suffisants en thé !
En installant un théier dans votre jardin, vous cultiverez plutôt l’originalité, l’exotisme et le goût pour les expériences au jardin. En effet, il faut des dizaines de kilos de feuilles fraîches pour obtenir un kilo de feuilles séchées. Autrement dit, il faudrait un très grand parc ou un champ rempli de Camélias sinensis pour commencer à y penser.

Revenons donc à notre arbuste. Il a un port très dense compact, qui est très intéressant au jardin, en sujet isolé ou même en haies libres taillés. Sa floraison est aussi remarquablement longue, d’octobre à mars, et offre de très jolies fleurs blanches, simples, de petite dimension aux très jolies étamines jaunes.
Les jeunes plants ont une croissance plutôt lente mais une fois bien installés, dans des conditions optimales, ils deviennent plus vigoureux.

On a coutume de dire que les conditions optimales de culture du thé ne sont réunies que lorsqu’il y a un équilibre parfait entre le ciel, la terre et l’Homme.

Le ciel d’abord.
Les théiers ne s’épanouissent que sous des cieux favorables.
Le climat doit être assez humide mais pas trop nuageux.
La température est aussi un facteur primordial dans la culture du thé. Si avoir des nuits fraîches et un vent régulier est important, la température ne doit pas excéder 30°C et ne doit pas descendre sous les -5°C.

La terre à présent
Ils s’épanouissent dans un sol acide, meuble, perméable et riche en azote, en acide phosphorique et en potasse. Les sols calcaires et argileux ne conviennent pas pour ce type de culture. Les théiers poussent généralement dans des jardins situés en altitude (entre 1200 et 1800 mètres) et en pente, ce qui facilite l’écoulement des eaux.

Le jardinier !
Le savoir-faire de l’Homme est indispensable dans la culture du thé, surtout en vue d’une production en quantité et qualité. Pour nous, qui visons plutôt l’expérience et l’ornement, la pression est bien moindre 😉

Conseils de plantation :

Choisissez l’emplacement idéal : au nord-est ou à l’est, ce serait parfait  de façon à  ce qu’il bénéficie d’un emplacement frais, lumineux et non brûlant.

En pleine terre :
Ôtez le pot plastique de culture et faites tremper la motte de votre théier dans de l’eau.
Creusez un trou d’un volume triple de la motte.
Préparez un mélange de 2/3 de « terre de bruyère » et de 1/3 de terre de votre jardin ou de “terre à planter” Or Brun si votre terre de jardin est de piètre qualité.
Incorporez de l’engrais terre de bruyère à ce mélange.
Placez la plante, le dessus de la motte au niveau du sol, combler le trou, tasser, arroser abondamment puis rajouter du terreau afin de préserver la fraîcheur du sol. L’année de la plantation, du printemps à l’automne, arroser normalement. La plante ne doit pas manquer d’eau. La seconde année, surveillez-le et pensez à arroser copieusement lors des périodes chaudes et sèches.

En pot :
Ôtez le pot plastique de culture et faites tremper la motte de votre théier dans de l’eau.
Choisissez un pot en terre cuite, absolument percé dans sa partie basse et veillez à ce que l’écoulement de l’eau excédentaire d’arrosage puisse se faire facilement.
Prévoyez un pot dont le volume est capable d’accueillir 2 à 3 fois le volume de la motte actuelle de façon à offrir suffisamment d’autonomie dans le temps à votre théier.
Dans le fond du pot, installez une couche de drainage de 2-3 cm de haut : billes d’argiles idéalement ou petits cailloux.
Préparez un mélange de 2/3 de « terre de bruyère » et de 1/3 de “terre à planter” Or Brun. Déposez au-dessus de la couche de drainage ce mélange.
Placez la plante, le dessus de la motte un peu en dessous du niveau de votre pot terre cuite (2cm) pour être confortable sur l’arrosage.
Comblez avec le mélange de terre de bruyère + terre à planter tout autour de la motte. Tassez.
Arrosez copieusement pour chasser les bulles d’air. Ré-ajustez le niveau en ajoutant un peu de terre de bruyère ou de mélange restant sur les côtés et le dessus.

Conseils d’utilisation :
3 solutions : en pot, en isolé ou en haie.
En pot sur terrasse et balcon. Le camellia est tout à fait adapté à une culture en pot grâce à son développement lent et modéré.
En sujet isolé,il deviendra la pièce originale de votre jardin ! Vous pouvez aussi l’utiliser en symétrique pour clore un chemin ou marquer chaque côté d’une entrée.
Vous pouvez aussi l’installer dans une haie, libre ou dirigée. Vous veillerez à le tailler juste après la floraison au printemps. Il est aussi parfait en massif en association avec d’autres plantes.

Nos idées d’association :
En massif avec des arbustes : rhododendrons, azalées, pieris et même magnolias …qui ont les mêmes exigences de sol et d’ensoleillement. Les hortensias seront de bons compagnons pour la fin d’été et l’automne et permettent d’avoir de la fleur de juin à mars !
Les érables japonais leur donnent de la légèreté et renforcent le côté zen en faisant référence à ses origines asiatiques.
Dans un massif plus bas, vous le planterez en arrière plan et utiliserez en premier plan, des bruyères, des vivaces acidophiles (heuchères, hebe, hellébores…), des bulbes (tulipes, narcisses, lys…), des graminées décoratives, des fougères, …

Nos conseils d’entretien
Nourrissez-le tous les ans au printemps avec un apport d’engrais complet adapté aux plantes de terre de bruyère. Vous l’enfouirez par un simple griffage puis rajouterez éventuellement de la terre de bruyère en surface.
Le Camelia sinensis peut se tailler après la floraison, en avril – mai, mais ce n’est pas une nécessité, vous pouvez le laisser pousser en pleine liberté.
En été, quand le temps est sec et l’hygrométrie faible, vous pouvez pulvériser avec de l’eau régulièrement son feuillage.
Apportez à nouveau de l’engrais pour plantes de terre de bruyère durant l’été.
A l’automne, en pleine terre, apportez du compost. En pot, de la corne broyée.
Par grand froid, en pot ou pleine terre, vous le protégerez avec un voile d’hivernage car il n’apprécie guère les températures en-deçà de -5°C.S’il est en pot, protégez aussi le pot en cas de grand froid avec un paillon et surveillez bien que la motte ne soit pas gorgée d’eau, ce qui pourrait être fatal à votre théier et à votre pot !

La récolte et la préparation

Le thé blanc
Le thé blanc est un thé très peu oxydé et exclusivement conçu à partie de bourgeons. C’est le thé qui subit la plus faible transformation (plus faible que le thé vert). Le thé blanc bio est très rare et est donc plus convoité et onéreux que les autres thés.
– La dessiccation des feuilles : au plus fort de la fermentation, les feuilles de thé blanc sont séchées à l’air très chaud d’environ 90°C pendant 20 minutes. Ainsi, les huiles essentielles restent sur les feuilles et prennent une couleur marron foncé, ces huiles donnent un goût unique au thé blanc bio.
– La torréfaction : les feuilles sont ensuite séchées à 280°C pendant 10 minutes afin de libérer le goût présent dans chacune d’entre elles.
Le thé blanc est oxydé légèrement à hauteur de 12% ce qui le différencie des autres thés verts ou noir, ce qui implique une faible transformation des matières premières.
Les faibles transformations du thé blanc bio le rendent unique avec un goût léger et subtil une fois infusée. Le thé blanc doit infuser 2-3 minutes dans une eau à 60-65°C et ne doit pas être réchauffé s’il est froid.

Le thé vert
Le thé vert est le deuxième thé le plus produit au monde après le thé noir. C’est un thé dont l’oxydation naturelle est rapidement stoppée après la cueillette.
Pour le thé vert, le chauffage s’effectue selon deux méthodes principales : la méthode chinoise utilise des bassines de cuivre placées sur le feu, alors que les Japonais passent les feuilles à travers des jets de vapeur.
Ce chauffage permet d’inactiver des enzymes, ce qui évite la fermentation et maintient la couleur verte des feuilles. Après infusion, le thé vert présente une couleur claire, plutôt jaune. L’eau doit être à 70-80°C.
Le thé vert est le plus consommé en Chine, Corée et Japon et se répand de plus en plus en occident.

Le thé noir
Un thé noir, ou thé anglo-indien, est fait de feuilles de théier qui ont subi une oxydation complète.
Le niveau d’oxydation détermine la couleur du thé : le thé noir est entièrement oxydé.
L’oxydation peut se faire sur le sol ou sur un tapis roulant dont l’arrivée d’air est contrôlée afin d’assurer une température et une humidité optimales. L’oxydation a un effet important sur le goût du produit final.
Les feuilles sont enfin séchées à 90 °C pour arrêter leur fermentation, puis tamisées.
Une fois l’oxydation stoppée et les feuilles séchées, dans toutes les catégories de thé, elles reçoivent leur grade de qualité.
Le thé noir infuse 8-9 minutes dans une eau à 100°C.

La dégustation
Elodie nous a fait voyager avec nos sens : odorat et goût en éveil grâce au thé blanc, thés verts et thés noirs dégustés, dans cet ordre s’il vous plait !

Sélection de thés Mon Thé Bio

Sélection de thés Mon Thé Bio chez Hortelli Angers

 

Côté thés verts, vous retrouverez chez Hortelli en ce moment le thé vert menthe bio, le thé vert à la rose bio, le thé vert mandarine-pamplemousse bio et le thé vert Sencha.

Pour les thés noirs, laissez-nous vous faire rêver avec le thé noir bergamote-orange-citron bio ou encore le thé noir fruits rouges bio. Vous êtes plus classique ? Régalez-vous alors avec le Darjeeling bio ou l’English Breakfast bio

Conclusion :
Du jardin à la tasse, nous encourageons toutes les expériences autour du thé ! Passez nous voir pour voir tout ça de vos propres yeux !

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