Les engrais : on vous explique tout

Pourquoi, comment et quand utiliser les engrais ?

Pour croître et s’épanouir en toute santé, les plantes sont comme nous, elles ont besoin, entre autres, d’une alimentation équilibrée, régulière et de qualité et cette alimentation se trouve normalement dans le sol, en surface et en profondeur.
Oui mais voilà, le sol de nos jardins ne ressemble pas souvent à une litière forestière fertile et riche en éléments nutritifs. Quant au substrat de nos plantes en pots et jardinières, même s’il est de qualité à l’installation des végétaux, il finit inexorablement par s’appauvrir et les plantes manquent alors de tout.
C’est pourquoi l’apport en engrais régulier et sans attendre de signes de faiblesse est crucial : vos plantes dépendent entièrement de vous !

L’engrais, à quoi ça sert ?
L’engrais c’est le carburant des plantes pour pousser, être en forme et ainsi résister aux attaques des parasites et ennemis. C’est aussi ce qui va soutenir la mise à fleurs et le rendement des récoltes.

L’engrais c’est quoi ?
Définition du Larousse : « Produit organique ou minéral incorporé à la terre pour en maintenir ou en accroître la fertilité. »
Les engrais sont issus de sources minérales naturelles (phosphate de calcium minéral, potasse…), synthétiques (obtenus par procédé chimique industriel) ou organiques (fumiers, poisson, os, sang et autres sources organiques).

Dans les engrais, on trouve 3 éléments majoritaires aussi appelés macronutriments : l’azote (N), le phosphore (P), le potassium (K), appelé aussi potasse. Des éléments secondaires viennent compléter les formulations :  calcium (Ca), magnésium (Mg) et soufre (S) puis viennent les micronutriments et autres oligo-éléments : bore (Bo), fer (Fe), manganèse (Mn), etc…, minoritaires mais très importants. La composition des engrais est accessible sur les dos des emballages d’engrais.

Comment décoder les étiquettes ?
Sur le dos des emballages, dans le petit encart « Composition », vous trouverez 3 chiffres écrits en gras et séparés de tirets. Ces chiffres représentent la concentration minimum en pourcentage de N, de P (sous forme de phosphate) et de K (sous forme de potasse). Le premier chiffre représente le pourcentage d’azote total provenant de nitrate, d’ammonium et/ou d’urée; le deuxième chiffre représente le phosphate assimilable (P2O5); enfin, le troisième chiffre correspond à la potasse soluble (K2O).
Par exemple : un engrais classique pour le potager portera les mentions « 4-3-7« , il contient 4% d’azote, 3% de phosphate et 7% de potasse.
Il est important de regarder les concentrations, certes, mais surtout le rapport entre les 3 chiffres. Dans notre exemple d’engrais potager, on voit que c’est le 3ème chiffre (potasse) qui est majoritaire.

Quel rôle pour quel élément ?
L’azote (N) est indispensable et favorise surtout la croissance des parties vertes des plantes (feuilles et tiges).
Le phosphore (P) joue sur la formation des fleurs et des graines et sur le développement radiculaire. Il renforce la résistance naturelle des plantes aux agressions quelles qu’elles soient.
La potasse (K) induit la floraison et soutient la formation des organes de réserve : parfait pour un potager pour revenir à notre exemple précédent. La potasse améliore la coloration des fleurs et des fruits et stimule la résistance aux maladies.

Pourquoi existe-t-il presque un engrais par plante ?
Tout simplement parce que les plantes n’ont pas toutes les mêmes préférences alimentaires ni les mêmes besoins ! Et si vous vous référez au paragraphe ci-dessus, vous comprendrez pourquoi les formulations varient entre un engrais « agrumes », un engrais « fleurs » et un engrais « gazon ».

Engrais chimique versus engrais organique : quelles différences ?
Les engrais chimiques sont aussi appelés engrais de synthèse, ils sont obtenus par des procédés industriels, bien souvent en associant des éléments minéraux à d’autres composés dans le but d’obtenir des formulations à absorption rapide par les végétaux. Vite assimilés, ils ont souvent un effet « booster » remarquable. La contrepartie de cette assimilabilité ultra rapide est le lessivage, c’est à dire l’entraînement des molécules par les eaux de surface vers les profondeurs des sols et les nappes phréatiques. Par ailleurs, leur fabrication est très énergivore. Nous conseillons l’utilisation de ce type d’engrais avec beaucoup de parcimonie, surtout pour les jardiniers amateurs et les cultures alimentaires.
Les engrais organiques sont aussi appelés engrais naturels. Ils sont issus de matières naturelles « vivantes » animales, végétales, fongiques ou bactériennes : guano, corne, sang, arêtes de poisson, fumier, compost végétal, mycorhizes, … Ces matières premières sont séchées, broyées puis assemblées pour créer des formulations adaptées à chaque type de plante. On peut aussi trouver dans le commerce des matières brutes comme le sang séché ou la corne torréfiée par exemple. Avec un engrais organique, l’absorption des éléments est plus lente mais plus durable. Bien souvent, en étape intermédiaire, le sol, l’air et l’eau participent à la dégradation des éléments qui sont ensuite rendus disponibles et assimilables par les plantes. On a coutume de dire que les engrais organiques nourrissent le sol ou le terreau pour que ceux-ci nourrissent ensuite les plantes. Seuls les engrais organiques sont utilisables et homologués pour l’agriculture biologique. Notre préférence se porte naturellement vers ce type d’engrais.

Hortelli a fait le choix des engrais organiques.

L'engrais sous toutes ses formes

Dans le commerce, l’engrais est disponible sous diverses formes : liquide, en poudre, en granulé, et même en dés ou bâtonnets ! Alors comment savoir quelle forme est adaptée à mes plantes ? Alors, là, c’est plutôt une question de goût et d’habitude du jardinier. Passons les différents formats en revue :
– engrais liquide (ou en poudre) : à diluer dans l’eau d’arrosage. Ses points positifs : effet « booster » + facilité d’application + parfait pour les plantes en pots. Effet à court terme : à renouveler tous les 10-15 jours.
– engrais sous forme de granulés : à disperser au pied des plantes, en pot ou en pleine terre. Gratter légèrement le sol avant. Les granulés seront ensuite doucement dissous par les pluies et l’eau d’arrosage. Effet à moyen terme : à renouveler tous les 3-4 mois.
– engrais sous forme de bâtonnets ou de dés : à enfoncer dans le substrat au pied des plantes. Effet à long terme : à renouveler tous les 6 mois. Parfaitement adapté pour les plantes en pots d’intérieur.

Quand, pendant quelle durée et à quelle fréquence ? 

Comme les engrais sont quasi immédiatement disponibles pour les plantes, le plus facile c’est de se dire qu’on les utilise pendant les périodes de croissance et floraison / fructification des plantes.
Voici ce que ça donne à peu de choses près :
– plantes d’intérieur (plantes fleuries y compris orchidées, plantes vertes et grasses) : sont toute l’année en croissance ou presque donc : engrais toute l’année ;
– plantes pérennes installées en pot ou en pleine terre (arbustes, fruitiers, arbres, gazon, vivaces, petits fruits, grimpantes, graminées, fraisiers…) : dès le redémarrage de la végétation, en mars et jusqu’au mois de septembre,
– plantes fleuries d’extérieur, en pots et balconnières ou pleine terre (géraniums, pétunias, primevères, pensées, lobélias, bidens, …) : pendant toute la saison de floraison pour soutenir leur mise à boutons et leur floraison.
– cas particulier des agrumes : de février (floraison) à décembre (récolte des fruits). Les agrumes sont très gourmands !

Règle à suivre absolument concernant les quantités à appliquer, reportez-vous absolument aux doses prescrites par les fabricants et indiquées sur les emballages !

Souvenez-vous qu’avec les bons conseils de jardinage de Hortelli, votre jardinerie de ville à Angers, vous allez vite apprendre à jardinier et n’hésitez pas à tenir à jour un calendrier de fertilisation pour être sûr de les appliquer selon le bon rythme (voir paragraphe ci-dessus).